Sophie Gebeil

Sophie Gebeil, historienne, se consacre Ă  la façon dont les rĂ©cits mĂ©moriels et historiques sont mis en en ligne depuis la dĂ©mocratisation du Web dans les annĂ©es 2000. Soutenue en dĂ©cembre 2015, sa thĂšse portait sur la mise en visibilitĂ© des mĂ©moires de l’immigration maghrĂ©bine sur le Web français de 1999 Ă  2014. Il s’agissait alors du premier doctorat d’histoire fondĂ© sur les archives web de l’Institut national de l’audiovisuel et de la BibliothĂšque nationale de France.

En tant qu’historienne du Web, ses travaux s’inscrivent aussi dans le champ des sciences de l’information et de la communication. Elle intervient dans la formation des futurs enseignants, notamment dans le cadre de l’éducation aux mĂ©dias et Ă  l’information, ainsi que du numĂ©rique Ă©ducatif Ă  l’Institut national supĂ©rieur du professorat et de l’éducation.

Son carnet de recherche

Mon expérience du confinement

« Le souvenir que j’ai du confinement est celui d’une perte de repĂšres, en particulier dans l’absence de sĂ©paration entre sphĂšres familiale et professionnelle. MalgrĂ© les angoisses liĂ©es au risque mĂ©dical pour mes proches et Ă  la difficultĂ© de maintenir une activitĂ© de recherche et d’enseignement efficace, cette pĂ©riode a aussi confortĂ© mon choix de vie.

Me viennent aussi en tĂȘte les apĂ©ros organisĂ©s Ă  distance avec amis et collĂšgues, ainsi que les multiples activitĂ©s mises en place dans ce cadre convivial rĂ©inventĂ©. Le confinement Ă©voque en moi une sorte d’ascenseur Ă©motionnel, entre joies familiales, fous rires par Ă©crans interposĂ©s et sentiment d’impuissance pour les ami.e.s en larmes endeuillĂ©.e.s au tĂ©lĂ©phone. Je me suis aussi sentie chanceuse d’ĂȘtre confinĂ©e dans une maison avec jardin et si bien entourĂ©e. »