Pascale Girard

Mon expérience du confinement

« Le 15 mars au matin, la sentence est tombée : confinement pour une durée indéterminée et fermeture de la fondation Vasarely alors que nous étions, avec les équipes du pôle collections et expositions, dans la dernière ligne droite pour accueillir les collections du Centre Pompidou pour notre exposition « Sud-Est ».

Du fourmillement journalier à la solitude de son écran portable, la coupure fut brutale. Il fallait rebondir et se raccrocher à l’un des innombrables projets de la fondation Vasarely, qu’ils soient embryonnaires ou en cours. Seule rescapée du pôle à être en télétravail, et à la demande de la direction, je me suis attablée à la rédaction d’un projet d’exposition sur des œuvres spoliées du musée didactique de Gordes et la rédaction d’un fascicule sur ce thème.

Tâche abyssale en perspective à accomplir dans un premier temps totalement seule, dans un délai restreint, sans l’émulation de mes collègues de travail que je n’ai pu retrouver que le 13 mai pour la concrétisation de l’exposition avec la mise en page des textes et l’accrochage des œuvres.

Si le résultat final semble avoir atteint ses objectifs,  avec une exposition réussie, le travail en équipe, la confrontation, les échanges d’idées et la collaboration avec des prestataires extérieurs m’ont considérablement manqué. »