

Mickael Degoulet
Mickael Degoulet est chercheur au CNRS et est basĂ© Ă lâInstitut de neuroscience Ă la Timone (INT). Il a obtenu son doctorat Ă lâUniversitĂ© Aix-Marseille 2. Câest un spĂ©cialiste des expĂ©riences avec des rats, dans leur dimension comportementale et Ă©lectrophysiologique, ainsi quâavec les singes.

Mon expérience du confinement
« Lorsque la pandĂ©mie a commencĂ© Ă se dĂ©ployer, nous Ă©tions soudainement confrontĂ©s Ă cette situation dâincertitude sous nos yeux et il Ă©tait naturel que nous essayions dây appliquer nos recherches et de proposer une nouvelle façon de regarder cet Ă©vĂ©nement rare.
Compte tenu de nos recherches antĂ©rieures sur la question du comportement dans lâincertitude, nous avons pris au sĂ©rieux lâincertitude de la situation pandĂ©mique. Au lieu de prĂ©voir lâavenir sur la base de certaines hypothĂšses et de probabilitĂ©s inconnues comme le font les modĂšles Ă©pidĂ©miologiques, nous nous sommes demandĂ© ce que nous aurions besoin de savoir pour limiter les dommages et ralentir la pandĂ©mie.
Plus prĂ©cisĂ©ment, nous avions compris que fixer le nombre cumulatif croissant de tests par rapport au nombre cumulatif croissant de cas nous donnerait une mesure plus prĂ©cise de lâaccĂ©lĂ©ration et de la dĂ©cĂ©lĂ©ration des dommages. Le point intuitif est le suivant : si nous testons de plus en plus et que nous trouvons un nombre toujours croissant de cas, la pandĂ©mie sâaccĂ©lĂšre. Ă lâinverse, si nous trouvons de moins en moins de cas, plus nous testons, cela signifie que la pandĂ©mie ralentit.
Un indicateur trĂšs simple, formĂ© de donnĂ©es rĂ©elles, sans sâappuyer sur des hypothĂšses et des probabilitĂ©s antĂ©rieures, nous permet non seulement de voir la dynamique des dommages de la pandĂ©mie, mais aussi de montrer, en temps rĂ©el, comment ces dommages rĂ©pondent aux mesures de santĂ© publique. »