

Manon Chateaux
Manon Chateaux est Ă©tudiante Ă Aix-Marseille UniversitĂ© depuis 1 an et demi et actuellement en deuxiĂšme annĂ©e de thĂšse de neurosciences Ă lâInstitut des sciences du mouvement. Elle travaille sur les mouvements fantĂŽmes, un sujet qui la passionne tant du point de vue humain, par le contact avec les personnes amputĂ©es, que du point de vue scientifique. Elle a auparavant suivi des Ă©tudes de physique et de biologie dans diffĂ©rentes Ă©coles et universitĂ©s de Paris, jusquâĂ lâobtention de son master.
Câest Ă 4 ans quâelle commence la danse, par le classique arrĂȘtĂ© Ă lâadolescence pour se concentrer sur le jazz, quâelle finit aussi par laisser de cĂŽtĂ© pour ses Ă©tudes. En arrivant Ă Marseille, elle renoue avec la danse grĂące Ă la compagnie DanseâAMU, qui lui permet de dĂ©couvrir la crĂ©ation artistique Ă travers la danse contemporaine.
Originaire de Bretagne, la proximitĂ© de la mer Ă Marseille lui permet de sâadonner Ă©galement Ă son autre passion, le catamaran.

Mon expérience du confinement
« Le confinement⊠je lâai vĂ©cu dâabord comme une simple frustration. Consciente de la situation, et malgrĂ© cette petite voix intĂ©rieure qui ronchonnait, je me suis pliĂ©e aux nouvelles rĂšgles. AprĂšs tout, passer deux semaines sans voir la mer, sans prendre un verre dehors, sans passer une soirĂ©e entre amis, ça mâarrive rĂ©guliĂšrement. Ce nâest que lorsque jâai pris conscience que je nâavais pas le choix, que jâai soudain ressenti cette envie folle de profiter pleinement de mes libertĂ©s dâautrefois.
Et puis⊠lorsque lâĂ©chĂ©ance des « deux semaines » sâest transformĂ©e en un brouillard Ă©pais qui ne laissait passer aucune lueur dâespoir dâun retour Ă la normale prochain, jâai commencĂ© Ă paniquer. ConfinĂ©e, certes en bonne compagnie, mais tout de mĂȘme dans un petit volume, face Ă un monde qui sâeffrite et Ă tous mes projets qui se brisent les uns aprĂšs les autres⊠je faisais face Ă la mort.
La part la plus angoissante de mon passĂ© proche ressurgissait. JâĂ©tais Ă©puisĂ©e et incapable de me concentrer, je voulais fuir tout ce qui mâentourait. Enfin, le dĂ©confinement est arrivĂ©, jâai pu me rĂ©fugier Ă la campagne et en famille pour un mois, et reconstruire une bulle agrĂ©able. »