Denis Alcaniz

Denis Alcaniz est chargĂ© de cours d’analyse filmique et doctorant en arts, Ă©tudes cinĂ©matographiques et audiovisuelles Ă  Aix-Marseille UniversitĂ©.

Enfant, il montre dĂ©jĂ  un intĂ©rĂȘt pour le dĂ©sordre et l’anarchie, notamment par l’élaboration d’édifices des plus surprenants avec les petites briquettes d’une cĂ©lĂšbre marque danoise. Par la suite, Denis Alcaniz  manifeste un goĂ»t prononcĂ© pour les Ă©checs, malheureusement sans rĂ©ciprocitĂ©.

Inscrit chez les scouts, il se dirige tout naturellement vers l’airsoft, Warcraft et la lecture, surtout de bandes dessinĂ©es. Son engagement auprĂšs de Baden-Powell se concrĂ©tise durant l’étĂ© 2008 par un voyage humanitaire au Cameroun, ainsi que par la dĂ©cision de faire une thĂšse en cinĂ©ma, mais cela n’a pas de rĂ©elle corrĂ©lation. Longtemps avant ce voyage, sa maman l’amĂšne voir au cinĂ©ma AstĂ©rix et ObĂ©lix Mission ClĂ©opĂątre. Encore plus longtemps avant, il regarde l’intĂ©grale des Monty Python avec son pĂšre, et comme si ça ne suffisait pas, son frĂšre aĂźnĂ© le met sur la piste des frĂšres Coen ; puis, encore plus longtemps aprĂšs cette fois-ci, il alla, par hasard et quelque peu Ă©mĂ©chĂ©, dans un cinĂ©ma aixois voir RĂ©alitĂ© de Quentin Dupieux. Ne sachant pas si ce film, totalement absurde, lui a plu, il dĂ©cide de faire une thĂšse sur ce rĂ©alisateur, pour dĂ©terminer si les critiques ont raison d’ĂȘtre autant vĂ©hĂ©ments ou dithyrambiques. À ce jour, personne ne saurait dire s’il a trouvĂ© une rĂ©ponse, il se murmure que lui non plus.

Son engagement se poursuit dans l’associatif. Il est assistant de production pour Tilt (festival de cinĂ©ma plein air), puis assistant de direction des Rencontres cinĂ©matographiques d’Aix-en-Provence (festival Tous courts). ParallĂšlement, il donne des cours d’analyse filmique Ă  l’universitĂ© d’Aix-Marseille et monte sa petite entreprise.

C’est sous cet angle analytique absurde, en s’appuyant sur le sens Ă©tymologique qui dĂ©finit l’absurde comme ce qui est dissonant, qu’il se fait un plaisir de prĂ©senter le film Et
 de revoir la couleur des coquelicots, corĂ©alisĂ© avec VĂ©ronique Asencio.

Mon expérience du confinement

« Confinement vÎtre,

Saouler de mots, saouler d’images, saouler d’informations
Charge mentale
Ivre de vitesse, ivre de gaz carbonique, ivre de désinformations
Charge sociale
Enivré de pensées, enivré de pulsions, enivré de désirs
Charge virale

« À force de sacrifier l’urgence Ă  l’essentiel, on en oublie l’urgence de l’essentiel. » (Edgar Morin)
Mais l’urgence en est bien la cause.

Quitte Ă  ne pas comprendre autant en rire.
Mais rire de quoi ? Et avec qui ? De la mort ou de la vie ?
Convulsion !

À l’unisson
Le désespoir ou la rançon de la lucidité.

Persistance auditive ? Larsen dans mes oreilles. AcouphÚne médiatique.
Ne plus voir loin ? Futur myope
Fusse-t-il miro ? Perspective asymétrique

L’attente.
Nouvelles rĂšgles du jeu.
L’attente.
Réel fictionnalisé
L’attente.
Telle est la vie, sinistre réalité

L’écran en est la fenĂȘtre, l’unique.
Désespoir utopique. Morosité technologique.
Fissure névralgique. »